L’association Les Papas = Les Mamans est signataire de ce communiqué de presse. Les conclusions de ces recherches doivent être, selon l’association les papas = les mamans, remisent dans un contexte plus large. En effet, pour que chacun puisse se positionner en toute connaissance de cause il faut que la pédagogie qui préside à la formation des cerveaux dans les écoles soit utilisée pour développer les méthodes propres à la réflexion dans ce domaine qui couvre aussi bien la place de chacun dans la société que les supposés rôles genrés, qui loin d ‘être naturels sont pourtant profondément ancrés dans les habitudes culturelles.
Le Conseil international de la résidence alternée (CIRA) a organisé à Bonn, du 9 au 11 juillet 2014, la première conférence internationale et interdisciplinaire rassemblant des chercheurs, des professionnels et des associations représentatives intéressés par la résidence alternée dans les familles dont les parents vivent séparés.
La conférence animée par les professeurs Edward Kruk (Canada), président du CIRA, et Hildegund Sünderhauf (Allemagne) a regroupé une centaine de participants venus de trois continents.
Les échanges ont porté sur la réduction de l’écart entre les preuves empiriques issues des recherches et les pratiques sociales et juridiques de la résidence alternée dans les différents pays. Ils ont conduit aux quatre conclusions suivantes :
-La construction et le maintien du lien aux deux parents est nécessaire au développement de l’enfant. La rupture du lien à l’un des parents a des effets néfastes sur les plans psychologiques et physiologiques.
-L’enfant doit pouvoir partager un temps suffisant avec chacun des parents pour que ce lien s’établisse. En conséquence, la résidence alternée doit être définie non seulement comme le partage de l’autorité et de la responsabilité quotidiennes mais elle doit comprendre un minimum d’un tiers de temps avec chaque parent incluant des jours de semaine. Cet arrangement parental fonctionne pour la majorité des enfants, après la séparation de leurs parents. Il respecte leurs besoins et leurs droits.
-Les recherches montrent que le conflit, même le haut conflit verbal, ne peut être, tel quel, le facteur déterminant du choix de la résidence. En conséquence, la résidence alternée ne peut être écartée au seul motif du conflit parental. Sont exclues les situations de violence familiale avérée et d’abus des enfants.
-Les lois sur la famille devraient privilégier la résidence alternée même si l’un des parents s’y oppose. Cependant, pour que cet arrangement parental réussisse, il est nécessaire de mettre en place un réseau de services de médiation familiale et d’aide aux parents.
Les signataires souhaitent que ces conclusions puissent soutenir les réflexions, les actions et les décisions des acteurs des politiques familiales.
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